Pourquoi ces temps d’arrêt sur nos routes quotidiennes, pressantes, encombrées, harcelées ?

Parce que, en Route, une halte souvent s’impose :
Pour s’asseoir sur la borne ou le tronc, reprendre forces et souffle,
S’accorder eau fraîche, nourriture, arrimer son sac, ôter le caillou du soulier.
Contempler l’arbre, cueillir la Feur, goûter le fruit,
Observer l’animal sauvage ou familier, épier, envier l’oiseau rapide,
Réconforter le compagnon, rencontrer le passant, saluer l’habitant, bavarder avec l’enfant.
Juger du relief, vérifier l’orientation, évaluer les distances, prévoir étape et gîte du soir,
Entendre l’appel, toujours neuf, de la Route.
Écouter le vent, embrasser l’horizon, lever les yeux vers la montagne,
Admirer le ciel, s’agrandir de tout l’univers.
Saluer la Madone, adorer le Crucifié, se recueillir en Dieu,
Se réjouir en Dieu, se fortifier en Dieu, …

 

Et reprendre la Route plus lucide, plus fort, plus ardent.